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Programme

Le département de la Haute-Vienne souhaite construire un bâtiment pour regrouper plusieurs services et associations tournés vers l'habitat.

Retrouver des communs

Le terrain alloué à ce projet est vaste, bien au-delà de ce qui serait suffisant à édifier la Maison Haute-Vienne Développement. Il est entouré de plusieurs bâtiments publics : un gymnase au Nord, le groupe scolaire Condorcet-Roussillon à l'Est, l’université de Limoges au Nord-Ouest, avec le site de l’ESPE. Nous proposons de considérer ce site comme un bien commun à partager en bonne entente, librement, à la manière des campus universitaires implantés dans des zones «nature». Nous souhaitons que ce poumon vert puisse acquérir le statut de parc urbain spécifiquement dédié aux mobilités douces, apportant fraîcheur et qualité d’air au cœur de cet îlot.
 

Coulée verte et bleue

Le projet reprend contact avec la géographie naturelle du site gommée dans les années 1960, lorsque des remblais viennent combler un ru se dirigeant vers la rivière Aurence. L’ancien ru, réhabilité en noue, devient la colonne vertébrale du projet. 

Nous créons le long de l’ancien ru un enchaînement de jardins, rétablissant une continuité avec les espaces verts existants en amont et en aval du projet. En créant « une pause bâtie » dans le continuum construit le long du boulevard nous offrons une porte d’entrée pour la Maison de la Haute-Vienne. 

Le bâtiment de la Maison Haute-Vienne Développement s’implante en berge de la noue, évitant ainsi de se fonder dans un terrain trop humide. Il se rapproche ainsi du gymnase et de l’ESPE, avec qui il recompose une densité urbaine: une rue et un parvis.

Progression des services publics vers les services techniques

Le programme se scinde en deux bâtiments reliés par une passerelle. L’un sur pilotis, plus ouvert au public, se situe sur le parc-jardin. L’accueil de la Maison Haute-Vienne y prend pied dans un pavillon d’exposition s’ouvrant sur le parc-jardin. L’autre bâtiment, plus technique, se situe en retrait.

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Alors que les bureaux sont disposés sur les façades nord et sud, les espaces collectifs de plus grande ampleur s’installent en pignon, avec des vues dégagées sur le paysage lointain de la ville ou de la campagne.

Le programme a mis en valeur des besoins divers en terme de dimensions de bureaux en fonction des services. Afin de respecter au mieux la diversité des besoins, nous avons mis en place une trame de bureaux différenciée entre nord et sud. Les bureaux nord sont moins profonds et plus larges, tandis que les bureaux sud s’étendent plus en profondeur avec un travail sur le second jour et l’optimisation de la pénétration de la lumière naturelle. L’espace de circulation, une grande nef de bois éclairée naturellement, est un lieu de partage entre les services qui peut devenir espace complémentaire d’exposition.

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Un bâtiment exemplaire

Le bâtiment s’implante avec une exposition bioclimatique idéale par rapport au potentiel du site, pour capitaliser et maîtriser les apports solaires. Il utilise en majorité des matériaux naturels, s’appuyant sur le trio bois-terre-paille pour offrir une performance énergétique optimale. Nous avons placé entre bureaux et circulations des murs de terre crue de 20 cm d’épaisseur. En dehors de leur fonction acoustique, ils joueront un rôle de régulateur hygrométrique dans chaque bureau et dans les circulations.

Un travail sur les matériaux sains et recyclables a été poussé très en avant avec la proposition de leur laisser la part belle en finitions intérieures et extérieures, et d’éviter le second-oeuvre, pour anticiper un futur réemploi.