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Halle de Saint-Vaury
 

Programme

Il s'agit de restructurer le centre-bourg de Saint-Vaury afin de donner moins de place à l'automobile et redonner sa place au piéton. Le programme comprend un volet paysager et un volet architectural, avec la construction d'une halle polyvalente pour servir d'abri aux promeneurs, aux fêtes estivales, ou recevoir quelques commerçants le temps d'un marché hebdomadaire.

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Remettre l'arbre au coeur du village

Longtemps habitée par d'immenses tilleuls, la place de l'église était un symbole identitaire du village. Avec la disparition des arbres et l'apparition d'un vaste parking, cet espace a perdu tout intérêt pour les piétons. L’enrobé nappe tout le coeur de bourg. Il est  omniprésent sur la chaussée, le parking, les trottoirs, dans les rues et les ruelles.

L'objectif est non pas de retrouver la "place-forêt" d'antan, mais de tendre vers une ambiance de «place-jardin» où le végétal et le minéral s’entremêlent à l’échelle de la grande place sur les différents sous-espaces qui la compose. Cette place peut alors accueillir des usages dans l'ombre tamisée des feuillages : installer de grandes tables, jouer au football, jouer à cache-cache, faire une sieste...

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La halle entre en résonance avec les arbres sans rentrer dans le mimétisme. En façade, les différents rythmes du bardage évoquent la structure d’un arbre: son tronc, ses branches, ses rameaux. La lumière naturelle y est filtrée pour apporter dans l’ensemble de la halle une lumière tamisée. Ce phénomène sera accentué si le choix est fait de mettre en oeuvre une toiture photovoltaïque semi transparente sur le pan sud.

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Remettre l'eau au coeur du village

La place de l'église se situe au creux d'un vallon, qui traverse le village d'Est en Ouest. Cette particularité topographique est devenue illisible depuis que le ru qui courait en son fond a été busé et que des bâtiments se sont édifiés sur son tracé. 

Le projet paysager souhaite rendre plus présente cette ligne de force du bourg, en étirant la coulée verte qui épouse actuellement le fond du vallon à l'Est du village, jusqu’au coeur du bourg. Le chemin de l'eau resurgit en différents points dans l'espace public, sous forme de bassins, de fontaines. Outre l'aspect poétique de l'eau, l'objectif est d'intégrer la perméabilité des sols pour favoriser l'absorption des eaux pluviales.

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La halle est un des éléments qui permet de mettre en scène l'eau au cours de la promenade. Sa toiture à double pente s'incline vers le centre du bâtiment, où un chéneau récupère les eaux de pluie. Elles glissent ensuite le long de grosses chaînes métalliques pour finir leur course dans un bassin de rétention. S'offre alors un spectacle en trois temps : celui de l'averse, quand l'eau vivante jaillit de la toiture comme une cascade ; celui du beau temps après la tempête, où la halle vient se refléter dans l'eau calme du bassin de rétention ; celui des beaux jours, où le bassin vide entouré de gradins peut servir d'amphithéâtre ou de rampe de skate.

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Remettre le piéton au coeur du village

Actuellement, la place de l'église, parking bitumé, n'offre pas grand intérêt pour les piétons. Au carrefour de routes passantes, il semble même déconnecté des ruelles du centre-bourg dans lesquelles on déambule plus facilement à pied. 

L'objectif est de créer des liaisons plus fluides et plus sécurisées d’un espace à l’autre, en particuliers vers les lieux recevant du public (commerces, services, équipements publics...), et vers les placettes avoisinantes. En réduisant l'emprise des voiries et stationnements automobiles, les cheminements piétons peuvent redevenir libres et les itinéraires piétons diversifiés.

La halle trouve son implantation à le croisée de deux axes piétons majeurs : la promenade qui longe le vallon, et croise sur son chemin le gymnase et la mairie ; le cheminement qui emmène les habitants du Sud du village à l'église ou vers les commerces. Son échelle vient contrebalancer avec celles, démesurée, de l'immense esplanade et de l'imposante église. Elle offre un abri à taille humaine.